lundi 5 avril 2010

Le dîner.


Entre les dossiers pâles, j’aperçois le teint rose de ta chemise, je tends ma main et avec le bout des doigts je l'entrouvre ... délicatement, j'examine sereinement quasi religieusement son contenu, contenu que tu me tenais secret, je l'admire, et tu es la à m'observer, gênée ? J’aime ainsi m'introduire dans ton intimité, dont je ne puis jamais en sortir apaisé.

Tu me pris par la main, et vers la salle à manger nous nous sommes dirigés, sur le sol, la chemise a glissé, tombée, mes yeux l'ont quittée pour te regarder, tu t'étais assise et m'offrant tes lèvres qui n'ont à jamais dit mot, ces lèvres dont je me gaverais sans vergogne et sans que les règles ne puissent s'opposer, tes yeux de cyprine ne pourront alors que m'implorer de m’arrêter ... ou de continuer.

Je hume ta fraîcheur, et tu rougis, tu ne voulais pas passer à table avec moi ainsi, même si c'étais toi le dîner, et tu étais servie, tu as tout préparé, à regarder ces miches mon esprit fondait, sur ma table j'en allais croquer, quels goût elles avaient ? J’aurais aimé me transformer en boulanger et les pétrir avec mes mains, pour embrasser le ciel, et ces saints qui dessus veillaient.

Et la sauce montait, est-ce cette sauce aigre-doux tant convoitée ? personne ou presque n'en aimait le goût, mais rares sont qui s'en passaient, et d'aucun dîner elle ne devait s'absenter.

Je finissais en beauté par cette aumônière exquise, encore miellée, chaude, tes sens me demandaient de m'y attarder, et à part tes respirations profondes rien je n'entendais, et elle glissait, me taquinait, tu souriais et je la suivais, et de son goût on jouissait.

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