vendredi 16 avril 2010

La salle de bain.


Assis sur la chaise verte je t'attendais, tu as ouvert la porte et tu es entrée, vêtue d'une cape de bain rosâtre qui te cachait, et tes pieds nus frôlaient à peine le bois du parquet d'un pas calme et rythmé.


Tu t'es arrêtée devant moi, tu voulais que je te retire cette cape, j'ai mis la main très doucement sur le noeud de sa petite ceinture, tenant un bout avec deux doigts, et très lentement je l'ai tiré, et tu as souris, par pudeur ? Tes joues toutes roses, tes yeux qui brillaient m'ont fait d'un coup levé et de toutes mes forces, sur ce bout j'ai tiré.


Tu as reculé d'un pas, surprise peut être, tu es devenue en instant, le lapin blanc du lion, la ceinture arrachée jetée derrière moi, je t'écorche de ta cape, avec frénésie, j'enlève la mienne et je te serre contre moi, tes seins s'écrasent sur ma poitrine, chauds exaltants, tes cuisses se frottant sur les miennes, et tes lèvres que j'allais extirper par la force de mon désir, toutes moites m'embrassaient, et si je continuait... après la cape ta peau allait certainement y passer.


Je me suis assis, et je t'ai prise sur moi à califourchon, sur cette chaise verte, mes doigts enracinés dans ton dos, les tiens tenant mes cheveux tentant en vain de me scalper, ma tête se trouva entre tes seins qui pointaient, que je humais, que je mordais... mordais avec acharnement , la faim d'un loup qui depuis une éternité n'a pas mangé , les traces de ma dentition dessinait des cercles vermillons et des sillons, j'étais envoûté , tu étais enivrée, et des "oui" , oh , tu en disais, et dans ton corps, une partie de moi ... disparaissait , et on a dansé, la danse de deux amoureux fous écervelés, une danse rapide violente , un langoureux tango sur un rythme africain , on suait, on glissait en restant toujours synchronisés, et dans un ultime sursaut, les portes du septième ciel apparaissaient.


On haletait, tu t'es levée, tu ne souriais plus, tu me regardais, je te regardais, et puis dans ce bain tu t'es allongée, ton corps encore marqué, jonché de traces rouges, bleues , je me suis levé, et derrière toi je me suis glissé, l’eau calmait mon dos, encore délicieusement engourdi par le passage de tes angles , ta tête mouillée sur mon torse, et mes mains croisés sur le tien, cachant tes seins de yeux indiscrets, et à travers la baie vitrée, le calme de la mer on admirait, un repos du guerrier, bien mérité.


 
Gar

2 commentaires:

  1. Belle scène d'amour.
    Où peut on trouver cette salle de bain avec vue sur mer, trop romantique pour....? tu peux me la prêter juste pour une journée( avec tous les accessoires allant de la chaise verte aux capes...)? :)
    J'avais tout au long de cette note peur de tomber sur une fin cassante en ayant juste rêver de tout ça, mais heureusement c'était pas le cas :)
    La salle de bain est apparemment le fantasme de plusieurs hommes, est ce le cas pour les femmes?

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  2. Ah lala! sacrée chaise verte aux vertus aphrodisiaques! Sinon moi aussi je dis oui pour l'amour dans une salle de bain de plus de 10m² de superficie, aux murs vitrés avec vue sur mer..

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