mercredi 14 avril 2010

Amour platonique , sans plateau.


J'ai rêvé de toi, oui de toi et qui d'autre j'en puis rêver, ne fais pas cette tête là, tu ne la faisais pas hier .. dans mon rêve, quand mon corps inanimé gisait sur ce petit lit, crispé dans sa solitude, quand mon âme mutilée s'échappe enfin de sa cage d'acier, libérée, léchant comme un enfant ses blessures de la journée, ton âme errait au gré de l'éther, une aura blanche vitrée et ensanglantée, tiraillée et perdue avant de nous rencontrer, on s'approche l'un de l'autre comme deux feuilles mortes sur les minuscules vagues d'un lac, inéluctablement nos âmes fusionnent, nos sens foisonnent, nos blessures tombent comme si jamais elles ne l'étaient.


Rien dans ce bas monde n'a plus d'importance, ce bas monde qui ne cesse de nous martyriser, chacun de son côté, là haut ? Personne n'est là pour nous narguer, les anges avec leurs petites harpes au loin nous admiraient sans plus nous condamner et nous, on dansait, très doucement, un ... deux ... trois, une valse langoureuse aux rythmes des vagues imaginaires, descendant les creux et remontant les crêtes ensemble et nos auras tournaient comme des robes qui s'étalent, le monde tournait au tour de nous dessinant des sillons de lumières colorées et nous enivrait, nous étions pour un moment ... le centre de cet univers.

Tu murmures au fond de moi : "tu m'aimes ?", amour ... est-ce cette sensation humaine frustrante de laquelle jaillit haine, jalousie, querelles et chagrin ? Non, je ne t'aime pas alors, ce que je ressens est pur, et n'a pas de nom sur terre, ne le ressens-tu pas ? Ne ressens-tu pas mon désir ? Ma dévotion ? Mon adoration ? Moi, je ressens les tiens, dans la fumée de ton âme, je suis moins perdu, pour une fois, je sais ce que je veux ... toi ; Et peu importe que subissent nos enveloppes charnelles, nos esprits sont mariés à jamais.

Les dépouilles réclament leur essence, nous nous réveillons, chacun de son côté, ou peut être qu'on quitte la vraie vie pour sombrer dans le cauchemar .. terrestre.


Gar.

2 commentaires:

  1. c'est merveilleux comme on peut façonner nos rêves au point qu'on ne veut plus jamais se réveiller pour ne plus sentir le cauchemar de la vie réelle...

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  2. "Qu'on soit dans la même chambre sans être sur la même planète, c'est ça la désunion.." Ghada Essamman

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