lundi 15 novembre 2010

Moi et mon verre.

Je prends encore une autre gorgée de mon verre, mon dernier ami, il est maintenant à moitié vide, je n'avais qu'un fond de bouteille qui trainait, et je l'ai coupé avec de l'eau, pourtant le goût est toujours brûlant, je suis là assis, dans cette cuisine, devant mon verre à penser à toi, va chercher pourquoi je pense à toi, et j'ai décidé de ne pas couler larmes, notre histoire n'a pas fini de me rendre malheureux.
Allez une autre gorgée, ça brûle mais ça fait du bien, je bois mais je sens ma gorge s'assécher, comme cette mare qui stagnait sur mes  yeux, j'ai vécu des années à espérer, à être avec toi, et tu ne faisais que te moquer de moi, et ce n'est qu'aujourd'hui que je réalise que tout a une fin.

Mes pensées reviennent en arrière, mes temps de séducteur charismatique n'ont pas été si loin, et tu es apparue dans ma vie, et c'est moi qui me suit transformé en un esclave en ne dirigeant mes pensées que vers toi, je te voyais partout, j'essaie de m'expliquer le nature de ces sentiments que j'éprouve, mais je ne trouve réponse, des explications que cherchais dans ma solitude, et que j'espère trouver avec ce verre, dont le goût m'exaspère, aujourd'hui, je n'ai plus d'amis à force de ne plus les voir, à force d'être un ahuris par ton obsession, ils se sont tous retiré ne sachant quoi faire de moi.

Et une autre gorgée, mon verre est presque vide, je le secoue un peu, pensant à ma vie que tu as secouée, il n'y a aucune issue à ce que je ressens, et les brûlures que me provoque ces gorgées ne sont rien devant les coups de poignards que je recevais après chaque entrevue avec toi, je sais, tout se passe dans ma tête, et je ne te veux et te voulais que du bien, et ton bien je le sais au fond de moi, ce n'est pas moi, j'essaie parfois d'analyser ce que je ressens, j'ai peur, peur pour toi, je dois disparaître de ta vie, je suis un être misérable qui s'est inscruté dans la tienne, mais qui doit en sortir.

Aujourd'hui mes idées sont bien claires, alors que j'écris ces mots, et que je finis mon verre, je sais que je suis au moins arrivé à un but dans ma vie, je sais que ta situation est meilleure, je sais que tu es bien amoureuse d'un tiers qui prendra soin de toi, je sais que je n'ai plus besoin d'exister dans ta vie, que je n'ai plus besoin d'exister, j'espère qu'un jour, en te rappelant de moi, tu diras : "Ce fût un mec bien", je vais disparaître et arrêter de faire du mal là où je passe, que l'herbe repousse que ta vie verdisse.

Mon verre est vide, mon coeur est vide, ma tête est vide, tout mon corps est vide, la table commence à tourner autour de moi, ce goût affreux sur ma langue dessine un rictus sur mon visage, je me demandais si le goût de la terre allait être mieux, je suis venu au monde pour une mission que j'estime finie en te regardant poursuivre ton chemin, et je te dis adieu.

Ps: Fabricants de javel, pensez à en faire au goût de framboise, j'adorais la framboise.

2 commentaires:

  1. Boulversant... très bien écrit, touchant... final renversant.

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  2. En effet très touchant et bien écrit en passant. Belle métamophore sur le verre et son rôle dans la vie de tout les jours.

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